Sida en Afrique du Sud

Prévalence du VIH en Afrique en 2021

En Afrique du Sud, l'épidémie de sida est un problème de santé majeur, la proportion de la population vivant avec le virus étant une des plus élevées du monde. En Afrique du Sud, la prévalence du VIH chez les femmes est passée de moins de 1 % en 1990 à 25 % en 2000, sans qu'aucune explication scientifique n'ait jamais été capable d'expliquer ce phénomène. À titre de comparaison, la prévalence en Afrique centrale francophone d’où le VIH est originaire[1], est de l’ordre de 3%[Note 1].

D’après le Pr Jacques Pépin, infectiologue et épidémiologiste québécois au CHU de l'Université de Sherbrooke, quand le VIH devient extrêmement prévalent comme c’est le cas en Afrique australe où entre 25 et 35% de toutes les femmes sont séropositives au VIH, il est probable que la violence sexuelle envers les jeunes femmes soit à l'origine de la catastrophe sanitaire[2]. Le VIH est davantage transmissible par voie parentérale (piqure, seringue) que lors d'un rapport hétérosexuel. Lorsqu’une seringue contaminée est réutilisée, la probabilité de transmission du VIH se situe entre 0,7 et 1,1%, alors que le risque de transmission lors d’une relation sexuelle hétérosexuelle entre un individu séronégatif et un partenaire séropositif est autour de 0,1%[3]. Les femmes ont davantage été infectées au VIH que les hommes en Afrique du Sud où les couples sérodiscordants sont répandus (le plus souvent la femme a le VIH mais pas le mari) : en 2016, en Afrique du Sud, chez les 15-49 ans, la prévalence du VIH au niveau national est de 27% chez les femmes contre 14% chez les hommes[4]. Selon le Pr Jacques Pépin, l'origine de cette haute prévalence du VIH en Afrique australe est vraisemblablement iatrogène, c'est-à-dire causées par des soins de santé.

En 2019, le documentaire Cold Case à l’ONU nommé au Prix LUX du Parlement européen, soutient que le SAIMR une organisation anglo-afrikaner de suprémacistes blancs, avait créé un réseau de dispensaires en Afrique du Sud, en Afrique australe et en Afrique de l’Est. Dans ces dispensaires, des femmes enceintes étaient accueillies pour recevoir des soins de santé. D’après le témoignage d’un ancien membre du SAIMR, ce réseau de dispensaires utilisait volontairement du matériel contaminé pour infecter les populations africaines au VIH[5].

  1. Jacques Pépin, The origins of AIDS, Cambridge University Press, 2011, p. 223
  2. Jacques Pépin, Aux origines du SIDA, Seuil, 2019, p. 318
  3. Pépin 2019, p. 207
  4. « HIV Prevalence by Age and Sex », South Africa Demographic and Health Survey (DHS) 2016, National Department of Health (NDoH), Statistics South Africa (Stats SA), South African Medical Research Council (SAMRC), and ICF, 2019, p. 259 [1]
  5. Mads Brügger, « Ex-mercenary Confess to Infecting Africans with HIV-AIDs », Cold Case à l'ONU,‎ (lire en ligne, consulté le )


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